Encore écarté de la liste du Maroc par le sélectionneur Vahid Halilhodzic, Noussair Mazraoui a profité de son repos pour ce stage du mois de novembre pour vider son sac. Après son compatriote et ancien coéquipier à l’Ajax Amsterdam Hakim Ziyech, le latéral droit de 23 ans est revenu sur les origines de son altercation vraisemblable avec le coach des Lions de l’Atlas qui lui a couté son bannissement de la Tanière maghrébine.
«L’année dernière, il y a eu un problème. C’était pendant la période du corona (octobre 2020, ndlr). L’Ajax ne m’a pas laissé partir en sélection, mais le Maroc voulait que je vienne parce qu’ils avaient tout bien arrangé. Ils ont dit que je devais venir. Ils ont même envoyé une lettre et un e-mail à l’Ajax. Si vous ne vous présentez pas, ils peuvent vous suspendre. A la fin, l’Ajax a donné son accord trois ou quatre jours plus tard. J’étais un peu énervé parce que j’étais censé avoir quelques jours de congés, j’avais fait mon programme. Mais ce n’était plus possible donc j’ai été au Maroc. J’arrive donc trois ou quatre jours en retard», a débuté Noussair Mazraoui, contrarié mais plein de bonne volonté… jusqu’à la séance d’entraînement qui a tout changé.
«Je suis allé au Maroc et le sélectionneur était énervé mais je ne le savais pas. Je suis allé m’entraîner, il faisait chaud et nous faisions donc une pause rafraîchissement toutes les cinq minutes. À un moment donné, je n’avais plus soif et je n’ai donc pas bu. Puis le sélectionneur est venu et a dit : ‘il faut que tu boives’. J’ai dit : ‘je n’ai pas soif, coach’. Je l’ai dit très poliment. Il voulait me forcer à boire, ça n’a aucun sens. Il a insisté plusieurs fois. Donc j’ai répondu poliment au début puis le ton est devenu de plus en plus agressif», a ajouté le natif de Leiderdorp.
Le capitaine Romain Saïss est alors intervenu. «Il voulait calmer tout le monde. Il m’a jeté une bouteille d’eau. J’ai ramassé la bouteille d’eau, je l’ai ouverte, j’ai versé un peu d’eau par terre, je l’ai refermée et je l’ai jetée parce que je n’avais pas soif. L’entraîneur m’a alors renvoyé et ce fut le début de cette merde.», raconte Mazraoui qui conclut sur un ton amer : « j’étais en colère, il était en colère et je lui ai dit: ‘Je suis venu au bout de trois ou quatre jours, puis vous me chassez lors de la première séance. Qu’est-ce que je fais ici ?’ On a eu une conversation et je pensais que c’était réglé de mon côté. Mais apparemment ça lui pose toujours problème et je n’ai été rappelé qu’une fois depuis». Une sacrée embrouille !
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