Alors que le football sur le continent africain continue de briller, les attentes sont élevées concernant l’avenir. En marge de la conférence des entraîneurs de la CAF, les principaux intervenants partagent des propositions pour établir une direction claire en vue d’obtenir des résultats concrets. Mark Fish, icône du football sud-africain et affiche un optimisme concernant l’avenir de ce sport. Dans cette interview exclusive avec CAFOnline, il aborde des thèmes tels que la transformation, l’exploitation des réussites passées, l’héritage de la CAN et le football en Afrique du Sud.
Le développement du football en Afrique est notable par rapport à vos expériences passées. Quels changements avez-vous remarqués ?
Fish : Le football africain a subi une transformation notable. Si le talent individuel a toujours été présent, la synergie au sein des équipes africaines a connu une nette progression. La présence régulière des équipes du continent lors des dernières phases de la Coupe du Monde, comme l’illustre le récent succès du Maroc, témoigne d’une compétitivité croissante sur la scène internationale.
Dans le cadre du football africain, il n’existe plus de petites nations. En tant que passionnés, nous sommes excités par la direction que prend le football sur le continent. Au-delà des succès individuels, il est clair que le football africain progresse grâce à l’amélioration des infrastructures, des normes d’entraînement et d’autres éléments. Nous ne sommes plus en retrait ; nous fixons le tempo. L’espoir qu’une équipe africaine atteigne les sommets du football mondial est désormais une ambition réalisable.
Aujourd’hui, aborder la question de la progression du football africain va au-delà des simples matchs; cela inclut l’organisation de tournois de classe internationale qui ont permis à l’Afrique de hausser ses critères. Ce progrès reflète le dévouement et le travail intensif des joueurs, des entraîneurs, des responsables et des fans à l’échelle du continent.
Êtes-vous spécialement motivé par l’expansion de la CAN CAF TotalEnergies, et quelles améliorations pourraient y être apportées ?
La dernière CAN s’est révélée être un véritable triomphe, suscitant un intérêt international marqué. Le soutien ardent des supporters ivoiriens a généré une ambiance électrisante qui a ajouté à l’attrait du tournoi. L’Afrique ne cesse de rehausser ses standards avec chaque nouvelle édition, illustrant notre dévouement à organiser des événements de calibre mondial. Ce tournoi a démontré notre aptitude à offrir des expériences mémorables pour les joueurs et les spectateurs. Pour l’avenir, il est primordial de maintenir cette dynamique. En établissant des attentes élevées pour les futures CAN, nous pouvons davantage valoriser le football africain sur la scène internationale et motiver la prochaine génération de joueurs et de passionnés.
Que pensez-vous de l’initiative du symposium des entraîneurs organisée par la CAF ?
Revenir à Abidjan pour la Coupe d’Afrique des Nations représente pour moi un retour aux sources. Cette ville évoque des souvenirs chers, puisque c’est là que j’ai conquis la Ligue des Champions CAF TotalEnergies avec les Orlando Pirates.
À présent, nous avons pour mission de rassembler le football africain et de le porter à un niveau compétitif international. Examinons la dernière CAN et dessinons un parcours pour un avenir prospère. Ensemble, nous avons la capacité de transformer la Coupe d’Afrique des Nations en un événement d’envergure mondiale, mettant en valeur l’unicité de la culture footballistique sur le continent. Félicitations à la Côte d’Ivoire pour un tournoi qui s’annonce prometteur pour élever les standards.
Actuellement, les Bafana Bafana ont une nouvelle génération de jeunes talents prometteurs. Que pensez-vous de ces joueurs émergents ?
Quand Hugo Broos a rejoint l’équipe il y a trois ans, beaucoup exprimaient des doutes à cause du nombre d’entraîneurs que nous avions eus dans un laps de temps si court. Jusqu’à présent, je dois reconnaître que nous avons une équipe plus structurée et des jeunes joueurs prometteurs. Ce qui est primordial, c’est que ces jeunes saisissent la valeur de jouer pour l’équipe nationale, contrairement au passé où ils estimaient qu’il était plus prestigieux de jouer pour des clubs à l’étranger plutôt que de représenter leur pays. Nous avons pu voir les Bafana Bafana démontrer avec éclat ce que cela signifie de jouer pour sa patrie, ce qui a été très enthousiasmant.
En ce qui concerne son mandat d’entraîneur des Bafana Bafana, Hugo Broos a affiché des résultats plutôt honorables. Quelle est votre opinion sur ses performances jusqu’à maintenant ?
Hugo a toujours manifesté un engagement fort en faveur de la qualification et du progrès durant toute la durée de son mandat. Il est crucial que nos jeunes joueurs prennent pleinement conscience de la responsabilité et de l’honneur qui viennent avec le fait de représenter leur pays. La réussite dans des compétitions internationales telles que la Coupe du Monde sera un facteur déterminant. Pour apprécier sa performance, la qualification pour la Coupe du Monde est un critère essentiel, et je suis convaincu que nous y arriverons grâce aux efforts conjoints de l’ensemble de l’équipe.
Quelle est la contribution du gardien des Bafana Bafana Rowen Williams au sein de l’équipe ?
Rowan Williams est un atout majeur pour notre équipe et incarne un modèle pour les jeunes talents. En tant que capitaine admiré, il est réputé pour son professionnalisme, son dévouement et l’expérience significative qu’il a acquise grâce à ses années d’engagement dans la ligue nationale. Ses qualités de leader et ses performances exceptionnelles lui ont valu l’estime de ses coéquipiers ainsi que celle de l’entraîneur Hugo. Les joueurs gagnent en confiance et se sentent rassurés quant aux résultats lorsqu’il est sur le terrain.
Nous avons constaté que des entraîneurs locaux ont connu le succès lors de plusieurs éditions de la CAN. Étiez-vous étonné par le niveau de formation des entraîneurs en Afrique ?
Il était temps de reconnaître l’importance d’avoir des entraîneurs locaux à la tête des équipes nationales. Bien que l’on honore le travail remarquable des entraîneurs étrangers qui ont contribué au développement du football africain, il est indéniablement bénéfique de voir des techniciens issus du continent diriger leurs hommes, en intégrant pleinement la culture locale et l’esprit de compétition.
Selon vous, quelle contribution particulière peuvent apporter les légendes du football africain pour soutenir l’autonomisation des futurs joueurs ?
Fort heureusement, de nombreux anciens joueurs exercent des fonctions d’entraîneurs ou occupent divers rôles au sein de leurs fédérations locales, contribuant énormément au développement de ce sport. En favorisant davantage de dialogue et de coopération entre les différentes générations, nous pourrions encore renforcer l’impact de leurs contributions à l’échelle continentale. En collaborant, nous avons la capacité de réaliser beaucoup plus au sein de nos propres structures, d’instaurer un héritage durable pour le football africain et d’aider les générations futures de joueurs à atteindre leur plein potentiel, au-delà du seul domaine du football. Pour beaucoup, le football est devenu un véritable mode de vie, et de nombreuses histoires s’entrelacent autour de cette passion
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