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Mali : « Le limogeage d’Eric Chelle est irrespectueux et honteux »

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Entre l’éviction polémique d’Eric Chelle, la suspension du capitaine Hamari Traoré et le retrait en sélection des Aigles, le football malien est au bord du chaos. La gestion de la Fédération malienne de football (Fémafoot) inquiète sérieusement les ancienne gloire.

Exactement un mois après son limogeage, la gestion du cas Eric Chelle continue de faire parler. Alors que le désormais ex-sélectionneur des Aigles a notifié à l’instance de porter l’affaire devant les juridictions compétentes, un de ses anciens coéquipiers en sélection lui a apporté son soutien total. Il s’agit de Mohamed Sissoko, ancien international malien (34 sélections, 2 buts)

Dans un entretien accordé à nos confrères d’Afrik-Foot, l’ancien milieu de terrain de Liverpool et la Juventus a envoyé un message fédérateur à la Fémafoot. «En fait, la situation au Mali est très complexe. Il faudra qu’on soit unis, qu’on s’assoie autour d’une table, nous les anciens et les footballeurs actuels. Actuellement, nous sommes dispersés malheureusement, et tant qu’on le sera, on ne pourra rien faire.», a-t-il d’abord expliqué.

Puis en revenir au limogeage d’Eric Chelle que Momo Sissoko qualifie d’«irrespectueux et honteux !». Celui qui a notamment porté les couleurs du PSG défend le bilan du Quadragénaire sur le banc des Aigles (14 victoires, 4 nuls et 3 défaites) qu’il estime « plus que positif». En termes de management, le technicien malien a, dit-il, «réussi à créer de l’engouement, du dynamisme autour de l’équipe nationale, il a pu convaincre des binationaux que nous voulaient pas entendre parler du Mali de porter les couleurs de notre pays.»

« Je suis très attristé par son départ de Chelle »

Eric Chelle

À titre d’exemple, Sissoko évoque le parcours respectable lors de la dernière messe du football africain en Côte d’Ivoire. Malgré les circonstances de l’élimination (rattrapé au score sur le fil puis battu dans les prolongations après avoir évolué en supériorité numérique pendant 77 minutes), Chelle a tout de même «fait un quart de finale de CAN avec le plus beau football du tournoi». «Je suis très attristé par son départ. J’espère qu’il va tenir bon, qu’il va se joindre à notre lutte pour éradiquer le fléau qui gangrène le football malien et que tout le monde sait.», a-t-il ajouté.

Par ailleurs, Sissoko a été interrogé sur la suspension de Hamari Traoré jusqu’à nouvel ordre par la Fédération malienne de football. Pour cause le capitaine a critiqué la gestion de la sélection lors de la trêve de juin et pour ne pas avoir répondu à sa convocation devant la commission de discipline. «Je lui ai envoyé un petit message de soutien. Cette suspension est un sketch selon moi. Je le vois comme un sketch. Je crois sincèrement que si les joueurs sont soudés, si les anciens internationaux sont soudés, on pourra faire partir toute cette bande d’incompétents qui empêche le football malien d’aller de l’avant.», a martelé l’homme de 39 ans.

En attendant, l’arrière droit de la Real Sociedad peur compter sur le soutien inconditionnel de ses compatriotes. Plusieurs internationaux maliens on effet notifié la Fémafoot leur retrait de l’équipe nationale jusqu’à la levée de la suspension du défenseur de 32 ans. «On est dans une situation qui n’arrange personne au final. Je pense que les joueurs ont manifesté un certain énervement que je comprends, que nous avons vécu il y a plus de quinze ans. Maintenant, le fait de voir le Mali dans cette situation, quand on voit le potentiel du Mali, c’est juste catastrophique. Le pays ne mérite pas cela. Quand vous jouez au haut niveau, il y a des choses que vous ne pouvez pas accepter.», a triomphalement conclu Sissoko.

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