Il faudra aussi compter sur lui pour le futur du football sénégalais, Ibrahima Sy (17 ans). Le huitième de finaliste du dernier Mondial U17 au Brésil avec le Sénégal. La toute première du Sénégal dans cette catégorie avec la génération de Samba Diallo et Pape Matar Sarr. Ibrahima Sy, jeune milieu terrain de 19 ans, évolue aujourd’hui au club anglais de Stoke City évoluant en Championship.
Ibrahima, pouvez-vous nous retracer votre parcours ?
Je m’appelle Ibrahima Sy, footballeur en Angleterre à Stoke City, je suis international sénégalais U17 également. J’ai participé à la Coupe du monde au Brésil, qui était un très bon parcours collectif, une très belle expérience pour nous et pour moi particulièrement.
Comment s’est passée votre saison. On imagine qu’elle a été longue comme souvent en Angleterre ?
Cette saison, ça s’est très bien passé. D’un point de vue individuel, j’ai enchaîné pas mal de matchs, je me suis imposé dans l’équipe. J’ai bien progressé également pour ma deuxième saison Angleterre. Donc, j’ai pu prendre la température sur la première saison et puis confirmer sur cette deuxième. Et du point de vue collectif ça s’est bien passé également. On a pu aller jusqu’en demi-finale, c’est lors des play-offs qu’on a malheureusement perdu contre Wolverhampton. C’était une saison aboutie pour moi.
Vous évoluez dans l’équipe U23 de Stoke mais vous avez souvent été appelé avec l’équipe première…
Oui, je m’entraîne avec l’équipe première de temps en temps, c’est toujours une très bonne expérience car on se confronte au plus au niveau. Le fait de côtoyer des joueurs de plus haut niveau ça me prépare également pour la suite.
Est-ce que vous pouvez revenir un peu sur vos débuts ?
J’ai commencé à l’US Land, un club d’une petite ville à côté de Reims. Ensuite, à mes 10 ans, j’ai été recruté par la cellule de préformation de Reims. J’ai fait toutes mes gammes là-bas jusqu’à U18. Et en U18, j’ai signé mon premier contrat professionnel avec Stoke City. Et votre intégration à Stoke City, comment l’avez-vous vécue ? À Stoke City, ça s’est très bien passé pour ma première année. Je parlais déjà anglais parce que j’ai eu la chance d’apprendre l’anglais à l’école. C’est un peu différent mais j’ai réussi à m’adapter assez rapidement.
Le changement d’environnement n’a-t-il pas été un handicap ?
Le climat c’est un peu différent mais ça va ; c’est quelque chose auquel je me suis habitué un peu rapidement. J’ai grandi en France et il n’y a pas une grande différence du point de vue climatique et habitudes sociales entre la France et l’Angleterre.
De Reims à Stoke City, considérez-vous avoir fait du chemin ?
Je pense que c’est une bonne progression. Reims, c’est une bonne académie en France. J’ai pu y faire mes gammes en U18, je pense que j’avais besoin de quelque chose de différent. L’Angleterre, c’est un très bon championnat et très physique et je pouvais travailler ce que j’avais besoin de travailler. Donc, voilà c’est une progression, très logique pour moi. Pour l’instant, je pense que j’ai fait les bons choix. Forcément, en tant que joueur, on cherche toujours du temps de jeu. Pour l’instant, mon idée dans un premier temps c’est de m’imposer à Stoke City là où j’évolue donc pour l’instant c’est ca ma première idée.
Quels sont les objectifs personnels que vous vous êtes assignés ?
Pour la saison prochaine ? C’est de m’imposer en équipe première. Je dois m’imposer parce que je n’ai pas encore fait mes débuts en équipe première. Donc, il s’agit de faire mes débuts dans l’équipe première de prendre encore de la température et petit à petit engranger du temps de jeu. Forcément, il y a les échéances avec l’équipe U20 du Sénégal qui arrivent, les qualifications, la Coupe d’Afrique et il y a la Coupe du monde également. Donc, c’est des choses que je garde en tête. Il faut donc juste travailler, continuer ma progression et pouvoir accomplir tous les objectifs.
Vous êtes né en France mais vous avez très tôt opté pour le Sénégal. Qu’est-ce qui vous a motivé ?
Pour moi, c’était un choix naturel, c’est un choix du cœur. Mes parents sont Sénégalais, toute ma famille est sénégalaise, mes racines sont sénégalaises. Donc, quand j’ai eu l’occasion de jouer pour le Sénégal je n’ai même pas eu une seconde d’hésitation. Il y avait l’équipe de France également, qui était là, qui avait pris contact avec mon club pour dire qu’il comptait sur moi. Mais j’avais déjà fait mon choix pour le Sénégal et c’était un choix naturel et de cœur.
Vous avez 19 ans, donc éligible pour l’équipe nationale U20 du Sénégal. Vous pensez rejoindre le groupe qui est en pleine préparation pour ses échéances ?
Bien sûr, je suis prêt. À tout moment, il y a des compétitions de jeunes qui profilent à l’horizon. Je suis international sénégalais, le sélectionneur de l’équipe U20 (ndlr, Malick Daff était son coach en U17) me connaît bien. Donc, s’il fait appel à moi je suis toujours prêt pour venir en sélection. Maintenant, c’est de grosses échéances qui arrivent. Donc, on continue à travailler sur ça et j’espère pouvoir être rappelé pour représenter mon pays.
Votre ancien coéquipier Pape Matar Sarr a rejoint Tottenham. Qu’est-ce que cela vous fait de voir de voir un joueur de votre génération rejoindre un grand club ?
C’est une très bonne chose ; il a fait de bonnes choses à Metz il a bien travaillé et il récolte le fruit de son travail. Je suis sûr qu’il peut bien réussir à Tottenham. Pape Matar Sarr est un jeune joueur très talentueux, il a des ambitions et je sais s’il regarde sur Sadio Mané il pourra bien réussir dans ce championnat anglais.
Après avoir disputé la Coupe du monde U17 avec le Sénégal, vous comptez donc gravir les autres catégories jusqu’à l’équipe A ?
L’équipe olympique et les autres catégories, je dirai oui forcément. Comme je dis, représenter mon pays est la plus grande fierté que je peux avoir. Donc, c’est quelque chose que je garde en tête. Mais, bien sûr, ça va venir par le fruit de mon travail et sur ce que je fais sur le terrain. Donc, ce serait une très bonne opportunité mais c’est à moi de me donner les moyens d’y arriver.
Comment avez-vous vécu le sacre du Sénégal à la Coupe d’Afrique au Cameroun ?
C’était une fierté exceptionnelle pour moi et pour tous les Sénégalais. J’étais chez moi en Angleterre, à Stoke City, je regardais les matchs. C’était exceptionnel. Ils ont écrit l’histoire du football sénégalais. Donc, je vais avoir plus de motivation pour marquer mon empreinte moi aussi.
Avec Record
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