19 août 2020. Après avoir limogé Quique Setién, le FC Barcelone annonçait l’arrivée de son nouvel entraîneur, à savoir Ronald Koeman. Sélectionneur des Pays-Bas durant deux ans, il a lâché ce poste quand les Culés l’ont contacté pour lui offrir le job de ses rêves. Un rêve qui est donc devenu réalité pour le technicien âgé de 57 ans, qui est revenu sur cette nomination lors d’un entretien accordé à Revista Barça. Ses propos sont relayés par Marca. «A chaque fois que le Barça avait besoin d’un entraîneur, mon nom revenait du côté du club, des gens. Mais c’était aussi une volonté de ma part, car j’ai dit plusieurs fois que pour moi c’était un rêve de pouvoir entraîner le Barça. Maintenant, j’en ai l’opportunité et aussi bien ma femme que mes enfants savaient que j’étais enchanté. Eux aussi d’ailleurs, car ils préfèrent vivre ici plutôt qu’aux Pays-Bas. Ils savaient qu’un rêve immense se réalisait pour moi».
Koeman vit son rêve au Barça
Malgré cela, l’ancien joueur blaugrana savait qu’il arrivait dans un contexte compliqué, entre une direction pointée du doigt ou encore un cas Lionel Messi à gérer. «J’avais le rêve d’entraîner Barcelone. Je ne pense pas que vous puissiez attendre le moment où tout fonctionne bien non plus. Si une équipe a de très bons résultats, une équipe ne change pas d’entraîneur. Chaque fois qu’il y a un changement, c’est parce que les gens ne sont pas heureux, parce que l’équipe ne gagne pas. Je ne sais pas si j’ai été courageux, mais je pense que tout entraîneur qui a l’opportunité de venir ici dit : « je viens ! ». Pour l’affection des gens, pour l’affection du club, pour ma relation personnelle avec le Barça … je connais bien le club, les gens, j’ai passé six ans en tant que joueur et un an et demi en tant qu’assistant de Louis Van Gaal. Je savais que c’était une période difficile, avec des changements importants dans l’institution, mais je suis l’entraîneur, il faut bien jouer et gagner les matches, le reste, nous ne pouvons pas contrôler».
Justement, le Barça de Ronald Koeman affiche actuellement un bilan de 7 victoires, 3 nuls et 4 défaites en 14 matches joués en Liga. Le club culé pointe en cinquième position au classement, mais a un voire deux matches en moins par rapport à certains adversaires. En Champions League, les Blaugranas ont terminé deuxièmes de leur groupe (5 victoires, 1 défaite), se faisant devancer au classement lors de la dernière journée des phases de poules par la Juventus. Ils seront toutefois bien au rendez-vous des 1/8èmes de finale de la C1, eux qui affronteront le Paris Saint-Germain, finaliste de la dernière édition. Encore en lice sur tous les tableaux, le Barça devra batailler ferme pour atteindre ses objectifs, comme le reconnaît le Hollandais.
Une double pression chez les Culés
«Les objectifs, en étant dans un club comme le Barça, sont de tout gagner. Je crois qu’au final nous jouons pour gagner les matches et des titres. Il n’y a pas de titre en étant quatrième, il est donné au premier. C’est la mentalité qui doit exister ici, on ne peut pas se contenter de moins. Nous savons que c’est une saison avec des changements, que la situation économique du club est particulière avec beaucoup de choses liées aux salaires des joueurs. C’est un moment particulier pour tous les clubs avec le coronavirus. Mais aujourd’hui Barcelone continue d’être une équipe qui doit gagner, sachant que nous avons fait des changements. Nous aspirons au maximum. C’est la mentalité que nous devons continuer à avoir». Ensuite, il a avoué qu’il avait une double pression, en tant qu’entraîneur et ancien joueur du club.
«N’importe quel entraîneur qui arrive dans un club comme le Barça doit gagner pour que les gens soient contents. Il est clair que tu peux avoir un grand nom, avoir fait de bonnes choses an tant que joueur avant, au final, ce qui compte ce sont les matches, les titres et les choses que tu gagnes. Si vous regardez ma carrière en tant qu’entraîneur, en Hollande, oui c’était bien. Mais dans de nombreux autres cas, avec Benfica, Valence, ou encore Everton et Southampton en Angleterre, je n’étais pas avec des équipes très grandes qui aspiraient à tout (gagner). Maintenant, je dois gagner et je me suis rendu compte que les choses ne viennent pas facilement. Je crois que des décisions doivent être prises, des changements doivent être apportés, il faut donner de la confiance et des opportunités aux jeunes. Vous devez travailler et démontrer qu’en tant qu’entraîneur, vous êtes bien pour ce club».
Différents talents à gérer
Mais Koeman doit réussir sa mission dans un contexte sanitaire et économique peu évident. «C’est très compliqué car vous n’avez rien entre les mains, mais je dis toujours que si nous sommes calmes en haut, en bas c’est mieux. Toute équipe a besoin d’un certain calme pour réussir». Un calme nécessaire aussi pour aider au développement de jeunes pépites. «Parler des jeunes, c’est bien, ils le méritent. Mais ce sont des personnes qui ont encore beaucoup à apprendre, car ils ont 17 ou 18 ans comme Ansu Fati (blessé) et Pedri, mais ce qu’ils ont fait, être au plus haut niveau dans l’équipe première du Barça, c’est quelque chose de très grand. Dans le cas de Pedri, à son âge, en arrivant de Las Palmas et en jouant contre Madrid ou la Juventus, avec le niveau qu’il a montré, c’est fantastique. C’est important pour un club pour avoir des jeunes qui ont des opportunités».
Il a ajouté : «il faut changer l’équipe petit à petit. Il faut encore avoir de grands joueurs, mais ils ne seront pas ici à vie et il faut chercher des changements avec le temps, avec tranquillité. Encore une fois, Pedri a gagné ses minutes en matchs aux entraînements, car il m’a montré qu’il était très bon et qu’il pouvait jouer pour une équipe comme Barcelone». Une équipe où Koeman doit aussi gérer un Lionel Messi vieillissant. «En théorie, c’est la même chose pour tous les joueurs. S’il est apte à jouer et si bien sûr il est bon, alors il le fera. Mais, bien sûr, Leo est plus âgé qu’avant, même s’il est un joueur qui veut toujours participer aux matches et, surtout, les gagner. Il s’entraîne dur tous les jours et il est très engagé. En tant qu’entraîneur, je parle à mes joueurs, et je parle aussi à Leo, de cela et d’autres choses, car il est également capitaine d’équipe. C’est le travail quotidien de l’entraîneur la communication». Après quatre mois au Barça, Ronald Koeman est vite redescendu de son nuage et sait qu’il a du pain sur la planche pour ramener les Blaugranas vers les sommets.
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