En Septembre au cour d’une conférence de presse mise sur pied par la FIFA, Arsène Wenger avait émis l’idée d’organier un Mondial tous les deux ans. Un projet très innovateur qui n’a pas était bien accueilli par les acteurs de la planète football. Poussant même le Portugal et l’Allemagne a sortir un communiqué pour exprimer leur refus de s’aligner sur la proposition de l’ancien entraineur emblématique d’Arsenal.
Invité de RMC ce vendredi pour s’expliquer après les vives réactions autour de projet, le dirigeant de 71 ans a avoué qu’il y avait «une peur de perte de prestige de la compétition. C’est une question que l’on peut se poser (…) Le prestige, c’est lié à une peur, mais le prestige vient avant tout de la qualité de la compétition et du fait que tout le monde soit là. Il faut aussi que l’on propose de véritables compétitions. Le respect des supporters, selon moi, c’est de proposer de véritables compétitions.»
Interpellé sur la volonté de réduire l’écart entre deux Coupes du monde, Arsène Wenger a indiqué que le but était «de donner une chance à tout le monde, au monde entier. Ce qui n’est pas le cas aujourd’hui. Si vous êtes né en Afrique, en Europe ou en Asie vous n’avez pas la même chance de devenir un grand joueur de football (…) Dans mon programme, les joueurs ne joueront pas plus qu’aujourd’hui. Il y aura peut-être moins de match. Certes les compétitions sont demandeuses d’énergie donc on demandera au moins 25 jours de repos pour les joueurs», a-t-il précisé.
L’ex-entraîneur avoue pourtant qu’il «ne faut pas vivre avec l’idée que le football tue les joueurs (…) Lui (Cristiano Ronaldo) et Messi, depuis 2006, donc 15 ans, ont joué près de 70 matchs tous les ans. Et ils jouent toujours. Dans ma carrière, j’ai eu des problèmes avec les joueurs qui ne jouaient pas, pas avec ceux qui jouaient. Les grands joueurs veulent faire des grands matchs. Ce qui les emmerde, ce sont les petits matchs.»
Toutefois, il admet des soucis dans son projet. «Aujourd’hui le football s’améliore par les jeunes et la qualité de la compétition. Sur le plan financier, je ne maîtrise pas. Je n’ai parlé que du point de vue football. Dans mon programme, je reconnais des problèmes logistiques à régler. Je propose une idée, elle est là. Le football décidera (…) Pour une meilleure séparation entre les calendriers des clubs et des équipes nationales, tout le monde est d’accord. On peut aussi envisager un Mondial qui reste tous les quatre ans avec un aménagement du calendrier international.», ajoute-t-il.
Malgré ces quelques réticences dans ses propos, Arsène Wenger explique : «Au départ les gens sont réticents, car il y a la tradition et le fait d’avoir attendu cette compétition. Mais en même temps, le monde a changé. Ce qui me frappe, dans les moments d’audience chez les jeunes, c’est que les 10-15 ans ou les 15-20 ans ont une philosophie totalement différente. Et puis on a un exemple, on a eu l’Euro cette année. C’était merveilleux et de grande qualité. On a une Coupe du monde l’année prochaine. Cela ne choque personne.»
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