Décidément, Marc Brys n’a pas définitivement enterré la hache de guerre avec Samuel Eto’o. Le sélectionneur des Lions Indomptables est revenu à la charge pour le président de la Fédération camerounaise de football dont la gestion, dit-il, laisse à désirer.
Dans des déclarations rapportées par Camfoot et relayées par dhnet.be, le technicien belge n’a pas loupé le patron de la Fécafoot. « Il (Ndlr : Eto’o) a une équipe de réseaux sociaux autour de lui. Mais 80 % des infos qu’ils annoncent sont erronées ! C’est de la pure fiction, mais les gens le croient. J’ai soi-disant déjà été viré 37 fois. Vu son passé de footballeur et ses origines, il est soutenu par les classes populaires. », affirme Brys.
L’ancien coach d’Oud-Heverlee Leuven mesure le niveau l’influence de l’ancienne gloire du FC Barcelone et de l’Inter Milan à qui il n’a visiblement rien à envier depuis sa reconversion. « Il est très puissant, même s’il n’a réussi que comme footballeur. Dans les autres domaines, il (Eto’o) a échoué : comme entraîneur, comme entrepreneur et visiblement comme dirigeant, quand je vois sa façon de faire à la Fecafoot. J’ai 62 ans, un âge auquel on dit les vérités aux gens, pour les aider à évoluer. »
Marc Brys dépeint un dirigeant tyrannique qu’il désigne comme la source des mésaventures du vestiaire des Lions Indomptables. « Mon prédécesseur Rigobert Song était sa girouette et n’avait rien à dire. Eto’o rentrait dans le vestiaire avant le match et au repos et il changeait l’équipe de A à Z. Les joueurs se sentaient tyrannisés, c’était une farce totale. Dans un tel environnement, il ne fallait pas attendre que le Cameroun réalise les performances qu’on attend de lui. »
Marc Brys est notamment revenu sur les coulisses de son premier rassemblement avec les Lions Indomptables en marge des éliminatoires de la Coupe du monde 2026. Si son équipe a réussi à faire bonne impression sur les rectangles verts (4-1 contre Cap Vert et match nul 1-1 contre l’Angola), le sélectionneur a du faire des sacrifices pour se parer des manèges du patron de la Fécafoot, qui a imposé son propre staff en réponse au ministère des Sports (Minsep) qui a nommé Brys sans aviser la Fédération.
🔴 Bonjour et Bon dimanche.
Soutien total et inconditionnel à Samuel Eto’o et Rigobert Song‼️
Marc brys je crois qu’il a oublié que le football Camerounais ce sont les Camerounais d’abord. Foutez moi ce fou hors du pays. #MarcBrysOut #Cameroon 🇨🇲🇨🇲🇨🇲 pic.twitter.com/lkxtj4d0qc— WANDAFU!🇨🇲🇨🇫📍🇫🇷 (@wandafu7) August 18, 2024
Brys a vécu l’enfer pour sa première
« C’était fait exprès. Et donc, j’ai dit à mes joueurs que l’entraînement était remplacé par une promenade. J’ai voulu montrer que ça n’allait pas comme ça. Ce n’était pas tout. Avant notre match en Angola, il n’y avait soi-disant pas de chambres dans l’hôtel pour les entraîneurs, uniquement pour les joueurs et les dirigeants. J’ai refusé d’aller ailleurs et on a reçu une chambre. La nuit avant le match, j’ai reçu un mail à 1h30 et 5h40 disant que les passeports des joueurs et les noms de l’équipe de base devaient être fournis à un commissaire de la FIFA qui logeait à une heure et demie de là. À 7 heures du matin, j’ai loué une voiture pour aller tout lui donner moi-même.», raconte Marc Brys.
L’instance présidée par Samuel Eto’o avait en effet mis en place un protocole visant à écarter systématiquement le staff mis en place par le Minsep. Pour éviter de se faire prendre au dépourvu, le Belge n’a ménagé aucun effort. «Je craignais que la Fécafoot fasse des changements dans mon équipe. Et puis, nouvel incident : les membres de mon staff n’étaient pas accrédités pour ce match. André Onana, gardien de Manchester United, a donc dû s’échauffer lui-même, sans entraîneur des gardiens ! Du jamais-vu. Voilà ce que Samuel Eto’o, grand footballeur qu’il a été, a fait en tant Président de sa fédération. », regrette Brys.
Après une première poignée de mains musclée au siège de la Fécafoot, suivie d’une réconciliation publique et d’un rassemblement de juin tronqué, les relations entre Samuel Eto’o et Marc Brys fait face à une nouvelle vague. La réaction attendue du président l’instance camerounaise, actuellement préoccupée par les obsèques de la légende Issa Hayatou, s’annonce déterminante pour la suite des événements.
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