Dans le même sillage que Sadio Mané, Aliou Cissé a eu besoin de trois tentatives pour décrocher la distinction du meilleur entraîneur africain de l’année aux CAF Awards, devant Walid Regragui (WAC) et l’ancien sélectionneur de l’Egypte Carlos Queiroz.
Une juste récompense pour le technicien de 46 ans qui a conduit les Lions au sacre continental à la dernière CAN. L’ancien capitaine de l’équipe nationale du Sénégal a également décroché une 2ème qualification de suite au Mondial après celle de 2018.
« Enfin il est sacré, lance Cheikh Sidy Ba. Avec le titre de champion d’Afrique, cette distinction ne pouvait lui échapper. C’est tout à son honneur. Il a vécu des moments difficiles mais aussi des moments de joie. Je lui tire mon chapeau, je suis fière qu’un entraîneur local soit au sommet. Il y a encore du travail à faire. Mais sa grande force c’est qu’il a persisté dans sa logique malgré les critiques. Il est resté droit dans ses bottes et a cru en ses convictions. Et il est récompensé aujourd’hui », explique celui qui l’a croisé en sélection au débuts des années 2000 sous Bruno Metsu.
Les yeux tournés vers le Qatar
Longtemps contesté pour la qualité de jeu et après l’élimination en quarts de finale de la CAN 2017 et au 1er tour de la Coupe du monde 2018, Aliou Cissé a été conforté par la Fédération sénégalaise de football. Pour le journaliste de la RTS, les critiques ont permis à l’ancien milieu de terrain de progresser, jusqu’à ce sacre aux CAF Awards.
« C’est une prime à la résilience car Aliou Cissé a essuyé des vagues de critiques à un moment donné. Des critiques très sévères mais il n’y avait rien de personnel. Il occupe un poste où il est exposé. Le football étant un sport universel, tout le monde voit quand une équipe joue bien ou pas. Le Sénégal ne jouait pas bien, le Sénégal ne gagnait pas. Et je pense que ça lui a servi de motivation supplémentaire », note t-il.
Pour Thierno Dramé, Cissé aurait dû être sacré bien avant. « En 2018, il ne gagne pas et ça semblait injuste car tout le monde voyait qu’il était meilleur que Hervé Renard. En 2019, Belmadi gagne car c’est une année où il perd la finale de la CAN. Cette fois il gagne. Il va falloir qu’il justifie ce titre de meilleur entraîneur africain », a soutenu le journaliste. Rien de tel que la Coupe du monde dans 4 mois au Qatar pour étrenner ce nouveau statut.
« C’est un grand jour pour Aliou Cissé mais aussi pour le football africain. Maintenant il faut qu’il garde le cap car la Coupe du monde arrive bientôt et les gens fondent beaucoup d’espoir en cette équipe. C’est possible de faire un grand exploit au Qatar. Il connaît le chemin pour avoir été au Mondial en 2018. Il faudra éviter les erreurs commises en Russie. Avec le groupe qu’il a sous la main, il est possible de faire un exploit retentissant au Qatar », insiste Cheikh Sidy Ba.
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